À la tête d’une imposante flotte d’engins lourds et aussi de véhicules de l’État, le président de la République a quitté, samedi dernier, le département de l’Artibonite pour la métropole du Sud où il a lancé la deuxième phase de la Caravane du changement. Pour le grand Sud, Jovenel Moïse a promis de faire ce que personne avant lui n’avait jamais fait…
Construction de routes partout dans les départements du Sud, des Nippes et de la Grand’Anse, construction de systèmes d’irrigation, curage des canaux, curage des rivières, barrage sur les rivières, conservation et utilisation des eaux des rivières pour irriguer les terres… Jovenel Moïse fait rêver les habitants du grand Sud avec la deuxième phase de la Caravane du changement pour laquelle il a mobilisé 3.5 milliards de gourdes. Le chef de l’État annonce l’arrivée dans cette région de 20 pompes spéciales pouvant arroser 2 000 hectares chacune. « Se travay nou te pwomèt, se travay nou pote pou ou », a-t-il scandé devant les gens qui l’écoutaient dans la ville des Cayes.
Comme un candidat à la présidence en campagne, Jovenel Moïse promet monts et merveilles aux habitants du grand Sud qui peinent à se relever de l’ouragan Matthew. Pour reboiser le grand Sud, il promet de construire des pépinières avec 4.5 millions de plantules dans chacun des trois départements de cette région du pays. Il priorise dans cette campagne les arbres fruitiers et annonce qu’il va embaucher les paysans dans le reboisement de leurs propres plantations. « Après trois ans, quand ces arbres auront grandi et porté des fruits, nous arrêterons de vous payer et vous aurez des fruits pour aller vendre au marché », prévoit le chef de l’État.
Après avoir lancé la deuxième phase de sa caravane, le président a visité le jour suivant, soit le dimanche 2 juillet, plusieurs entrepôts de matériels du Centre national des équipements (CNE) dans la commune de Camp-Perrin pour évaluer l’état des équipements disponibles et/ou qui doivent être réparés afin d’être utilisés dans la Caravane du changement engagée dans le grand Sud.
Le chef de l’État, accompagné du président de la commission pour la restructuration et le renforcement du CNE, M. Kenton Louis, a d’abord été dans la commune de Camp-Perrin, où il a visité l’usine d’asphalte et des équipements abandonnés au niveau de la Ravine du Sud, puis, un autre entrepôt de matériels, aux Côtes-de-Fer, selon un communiqué du Palais national.
Pour renforcer la Caravane, la Commission pour la restructuration et le renforcement du CNE a été instruite d’identifier les pannes et de trouver les pièces pour ces engins afin qu’ils soient réparés et mobilisés pour des travaux de construction et de réhabilitation de routes, de canaux d’irrigation et d’autres infrastructures de développement du grand Sud.
Selon le Palais national, un plan d’action de relèvement et de développement de la péninsule du Sud (PARDPS) a été élaboré dans le but d’apporter un début de réponse à la situation d’urgence occasionnée par le passage de l’ouragan Matthew tout en posant les jalons pour le développement socioéconomique des départements ciblés. « Ce plan d’action se déclinera en deux phases : une phase dite opération coup de poing qui se concentrera sur trois mois, soit de juillet à septembre 2017; une seconde phase dite structurante qui comportera un ensemble d’opérations qui visera le relèvement de la péninsule du Sud durant le reste du quinquennat », précise la présidence.
« La stratégie d’intervention de la Caravane dans la Péninsule consiste, d’une part, à renforcer les structures départementales et locales pour la fourniture des services aux populations. Le gouvernement central y apportera de l’expertise et des ressources. D’autre part, il s’agit de supporter le secteur privé et les ménages à générer des revenus par l’appui à la relance des activités entrepreneuriales », explique le Palais national.
Jovenel Moïse promet d’être dans le grand Sud chaque semaine pour superviser lui-même l’avancement des travaux. Outre des élus locaux, le chef de l’État avait à ses côtés son épouse, des membres du gouvernement, des parlementaires, notamment le président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy.
Robenson Geffrard source le nouvelliste